Cheveux longs

Les cheveux longs est une coiffure adoptée par les femmes et les hommes de tous temps mais dont la popularité et la signification sociale change selon les cultures et les époques.



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  • pr nous, inconsciemment un homme aux cheveux longs est efféminé et par conséquent sera un mauvais... c est comme pour les femmes aux cheveux tres courts dont je fais... (source : fr.answers.yahoo)
Autoportait de Dante Gabriel Rossetti

Les cheveux longs est une coiffure adoptée par les femmes et les hommes de tous temps mais dont la popularité et la signification sociale change selon les cultures et les époques. Dans certaines cultures occidentales, une femme dont les cheveux arrivent dans le cou, par exemple, peut être reconnue comme n'ayant pas les cheveux longs tandis qu'un homme avec la même longueur de cheveux sera perçu comme ayant de longs cheveux. La longueur des cheveux joue un rôle social de signe d'intégration ou de rébellion face aux normes.

Histoire

La taille des cheveux est à l'origine de règles, d'interdits ou de contraintes, religieuses ou sociales, qui changent selon les cultures et les époques mais également selon les sexes.

Le cas des hommes

Dans le monde méditerranéen antique, les coutumes concernant les coiffures masculines étaient diverses[1].

L'Ancien Testament ne réprouve pas les cheveux longs; les Nazarites faisaient vœu de ne pas couper leur chevelure, Samson en était un exemple et il était dit que sa force dépendait de la longueur de ses cheveux[2].

Les soldats grecs et troyens portaient les cheveux longs à la bataille (leurs héros mythologique, Zeus, Poséidon, portaient les cheveux longs) mais les grecs adoptèrent la coupe courte à partir du VIe siècle av. J. -C. [3].

À Rome, avant le début de l'ère chrétienne, le cheveu court était la norme pour les hommes. Et lorsque Jules César conquit la Gaule, dont les habitants portaient les cheveux longs, il ordonna qu'ils se coupent les cheveux. Dans un passage du Nouveau Testament (Corinthien), Paul de Tarse considère comme honteux les cheveux longs pour un homme tandis qu'ils sont encouragés pour les femmes[1].

Les moines bouddhistes se rasent la tête en signe d'humilité[4].

En dehors des structures religieuses, les cheveux longs marquent fréquemment un mode de vie en marge de ce qui est toléré. Les rébellions dans l'histoire ont fréquemment suscité le port de longues chevelures, comme cela était le cas pour les Irlandais sous la domination anglaise (la longueur des cheveux indiquait clairement dans quel camp on se trouvait) ou les Maures sous la domination espagnole au moyen-âge. Dans les années 1960, les cheveux longs étaient le symbole de la génération hippie en rébellion contre les normes culturelles.

Il existe cependant des exceptions à cette tendance générale qui fait du cheveu court une norme pour les hommes. Les Sikhs, par exemple, exigent de leurs membres masculins qu'ils ne coupent pas leurs cheveux, même s'ils les portent cachés sous un turban.

Le cas des femmes

Portrait d'une femme aux cheveux longs

La situation est inversée pour les femmes. Les longs cheveux sont un signe de féminité dans la majorité des cultures de tous temps, et leur mode de coiffure peut être un signe du statut matrimonial de la femme. Dans la Grèce antique, une coutume répandue voulait que les jeunes filles coupent leurs cheveux longs en offrande à Artémis le jour de leur mariage[5]. À Rome, les cheveux attachés par des bandelettes étaient un signe différentif des matrones[6], et dans le monde méditerranéen sous la domination romaine, si les coiffures étaient diverses selon les régions, les femmes mariées couvraient le plus souvent leurs cheveux en ville par un voile ou leur manteau. Le christianisme fut la première des religions du Livre à en faire une préconisation religieuse[1].

Les féministes et les mouvements de libération de la femme ont longtemps débattu de la question de savoir si une longue chevelure était un signe «irréfutable de féminité» ou s'il s'agissait d'un stéréotype. L'une d'elles, Susan Brownmiller, dans un ouvrage traitant de la la féminité parle d'une sexualisation des parties non sexuelles du corps de la femme, dont les cheveux : "L'acte de relâcher sa longue chevelure jusque là attachée est fréquemment interprété comme (... ) un relâchement des inhibitions, un signal de disponibilité sexuelle" [7].

En Europe

Jusqu'au moyen-âge, les cheveux courts indiquaient la servitude et la paysannerie et les cheveux longs étaient associés à des cultures comme celles des Goths. Les cultures non germaniques percevaient ces «hommes aux longs cheveux» comme des barbares[8].

Les français et les anglais portaient cependant les cheveux longs pendant les XIe et XIIe siècles. Les chevaliers et les rois coupaient quelquefois leurs cheveux courts en signe de pénitence ou de deuil et la chevelure d'un page était plus courte que celle d'un chevalier. Les femmes mariées qui laissaient les cheveux tomber librement sur leurs épaules étaient mal vues, car cela était réservé aux femmes non mariées. Au moment du deuil, elles étaient cependant autorisées à libérer leur chevelure en signe de détresse.

En Angleterre, au cours de la guerre de 1642 à 1651, la taille des cheveux était un élément de la dispute entre cavaliers et puritains (Roundheads). Les premiers portaient les cheveux longs et étaient moins religieux, les seconds avaient le plus souvent les cheveux courts[9]

Les poètes de la Beat generation des années 1950 portaient les cheveux assez longs, comme le faisaient certains membres de la culture gay mais cette coupe n'était pas toujours populaire. Il fallut attendre les années 1960, avec les Beatles, qui lancèrent une mode de cheveux plus longs. Les cheveux longs devinrent un symbole de la contreculture. Cette mode s'étendit à plusieurs pays occidentaux et jusqu'à l'Afrique du Sud et l'Australie[10].

Les coiffures de cheveux longs plus spécifiques, comme les dreadlocks, ont été intégrées comme des symboles de la contreculture ou de modes de vie alternatifs depuis lors[11]. Dans les années 1970, la popularité du Reggæ, et surtout celle de Bob Marley, contribua à diffuser la mode des dreadlocks dans le monde.

Dans les pays islamiques

Selon plusieurs hadith, Mahomet aurait eu des cheveux modérément longs, juste au-dessus des épaules. Ibn Abbas, par exemple, rapporte que Mahomet laissait ses cheveux pousser parce que c'était la coiffure fréquemment portée par les gens du livre par opposition aux "infidèles", qui arboraient des coiffures en degradé. Mais culturellement, pour certains musulmans, l'obligation de distinguer clairement les sexes les conduit à s'opposer aux longs cheveux pour les hommes ainsi qu'à exiger de longs cheveux pour les femmes[12]. Les Talibans d'Afghanistan perçoivent les cheveux longs comme une influence occidentale et arrêtaient et rasaient les contrevenants lorsqu'il s étaient au pouvoir[13]. Dans un passé plus lointain, les bédouins musulmans portaient les cheveux longs[14]. La Sunna permet a l'homme musulman de porter les cheveux longs, a condition qu'il ne doivent pas dépasser l'épaule, et ceci dans l'intention d'imiter le prophete.

Deux jeunes femmes Sango en Afrique

En Afrique

Dans les cultures africaines, les longs cheveux pour les femmes ont toujours été un signe de santé, de force et de fécondité. Les femmes trop jeunes pour le mariage le signalaient fréquemment en coupant une partie de leurs cheveux. Il existe cependant des tribus où les femmes portent les cheveux courts[15] comme les Masaï ou les Samburu [16]. En afrique, chez une grande majorité des peuples, les hommes portaient les cheveux longs, le plus fréquemment arrangé en tresses, ou en locks. Aujourd"hui généralemente les hommes ont le crâne rasé, mais d'autres continuent de porter les cheveux longs, tresser ou sous d'autres formes.

Chez les amérindiens

Les hommes Amérindiens portaient les cheveux longs bien avant l'arrivée des colons européens. Dans les légendes cherokees, un bel homme était souvent décrit comme ayant des «cheveux qui tombaient au sol»[17].

Afro-américains

Coiffure Afro

Au cours du mouvement des droits civiques des années 1950 et 1960, certains afro-américains comme Malcolm X conseillaient le port des coupes afros ou des dreadlocks dans l'objectif d'exprimer leur liberté et le retour aux racines africaines[18]. Plus il y a peu de temps, des universitaires ont montré qu'il existait toujours une pression sociale dans le sens de longs cheveux lisses et lustrés pour les femmes. Amelia Jones note par exemple que les poupées Barbie noires portent les cheveux ainsi[19].

En Asie

Généralement, les cultures asiatiques perçoivent les cheveux longs comme des signes de jeunesse et de féminité. Les longs cheveux sont fréquemment cachés dans des turbans ou attachés en public, parce que les cheveux sont associés à la vie privée ainsi qu'à la sexualité[20].

Au XVIIe siècle, les chinois adoptaient quelquefois les cheveux longs sous la forme d'une queue de cheval. Ceci dura jusqu'au XIXe siècle, époque où les chinois commencèrent à émigrer aux États-Unis.

Dans l'Asie du sud-est , et en Indonésie, les longs cheveux étaient appréciés jusqu'au XVIIe siècle, époque où les influences de l'Islam et du Christianisme apportèrent la tendance des cheveux courts pour les hommes.

La chevelure comme attribut sexuel

La plupart des études sur les rêves et plusieurs essais sur la psychanalyse freudienne parlent de l'acte de couper courts les cheveux comme équivalent à une castration[21].

Frigga Haug, professeur de sociologie à l'université d'Hamburg, dans son ouvrage "Female sexualization"[22] évoque les cheveux de la femme perçus comme un symbole de sa sexualité : "Les cheveux ont d'une certaine manière toujours été associés à la sexualité; des allusions et des suppositions sont faites quant à des qualités cachées que les cheveux des femmes révèleraient. Les cheveux peuvent être provocateurs, ils sont perçus comme transmettant une information". Le zoologiste Desmond Morris compare le jeu d'une femme avec ses cheveux, tandis qu'elle parle à un homme, à un geste de parade nuptiale[23].

Références
  1. abc Paul et le voile des femmes, Rosine LAMBIN, Clio Femmes et Religions 2-1995
  2. Bible Juges 16-17
  3. Irwin, M. Eleanor. "Odysseus'"Hyacinthine Hair" dans'Odyssey'6.231. Phœnix. (Octobre 1990) p. 205-218.
  4. Croyances & laïcité De Isabelle Lévy en signe d'humilité et de renoncement au monde, moines et moniales ont le crâne totalement rasé
  5. Des osselets et des tambourins pour Artémis, Pierre Brulé, revue Clio
  6. La matrone, la louve et le soldat : pourquoi des prostitué (e) s «ingénues» à Rome ?'' Florence DUPONT, revue Clio 2003
  7. Susan Brownmiller, Feminity, New York, Linden Press/Simon and Schuster, 1984, p. 61.
  8. Bartlett, Robert. "Symbolic Meanings of Hair in the Middle Ages. " Transactions of the Royal Historical Society (1994) Vol. 4 pgs. 43-60
  9. Leach, E. R. "Magical Hair. " The Journal of the Royal Anthropological Institute of Great Britain and Ireland. (July 1958) 88.2 pgs. 147-164
  10. Bronski, Michæl. The Pleasure Principle. City : Stonewall Inn Editions, 2000. pgs. 95-96. ISBN 0312252870
  11. Maynard, Margaret. Dress and Globalisation. Manchester : Manchester University Press, 2004. pg. 104. ISBN 0719063892
  12. Joseph, Suad and Afsaneh Najmabadi. Encyclopedia of Women & Islamic Cultures : Family, Body, Sexuality and Health, Volume 3. Boston : Brill Academic Publishers, 2005. pg. 35 ISBN 9004128190
  13. Rashid, Ahmed. Taliban. City : I B Tauris & Co Ltd, 2002. pg. 219. ISBN 1860648304
  14. Massad, Joseph. Colonial Effects. New York : Columbia University Press, 2001
  15. Byrd, Ayana and Lori Tharps. Hair Story. New York : St. Martin's Griffin, 2002. pgs. 2-5 ISBN 0312283229
  16. Tribus, Colin Prior, Glénat, 2003 IBSN 2723443205
  17. en Cherokee Mythes et Legendes
  18. Synnott, Anthony. "Shame and Glory : A Sociology of Hair. " The British Journal of Sociology 1987-09 38.3 pgs. 381-413
  19. Jones, Amelia. The Feminism and Visual Culture Reader. New York : Routledge, 2003. p. 343
  20. Maynard, Margaret. Dress and Globalisation. Manchester : Manchester University Press, 2004. pg. 104. ISBN 0719063892
  21. hair phallically images a threat of castration la coupe de cheveux peut s'interpréter comme la castrationthe cutting of hair was thought a symbol of castration by Freud"the cutting of hair may be a symbol.. of castration"
  22. Haug et al., Female sexualization : A Collective Work of Memory, London, Verso, 1987, p. 105.
  23. Interview de Desmond Morris à Paris Match en 1987, à l'occasion de la sortie du livre La magie du corps
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article de Wikipédia en anglais intitulé «Long hair».

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/03/2009.
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